Fondée par les Phocéens depuis 2600 ans, Marseille devient la principale cité grecque de la Méditerranée occidentale et la principale porte de communication entre la civilisation gauloise et grecque. Conquise en 49 av. J.-C. par Jules César, elle devient une cité romaine qui, après différentes conquêtes, se révèle au XIIe siècle comme l’une des places majeures de l’Église romaine en France, dans le sud-est. La ville connait au XIXe siècle une très forte expansion avec le développement industriel et commercial. Mais, après la fin de l’empire français et la Seconde Guerre mondiale, Marseille connait des temps difficiles avant de retrouver une situation favorable à la fin du XXe siècle.

La fameuse peste de 1720

En juin 1720, la ville est prise en faute dans sa fonction nationale de rempart sanitaire par un lourd tribut au fléau qui tue en quelques mois la moitié de la population, soit 40 000 Marseillais. La cité portuaire renforce son cosmopolitisme traditionnel grâce à l’accueil de nombreux immigrés, opérant ainsi un redressement démographique spectaculaire. Aussi, un élan culturel s’inscrivant dans le mouvement général des lumières s’affirme par la création des académies de musique, de peinture et des belles lettres.

Une période de révolution marquante

Pour défendre Paris face aux Autrichiens, les Marseillais lèvent en juin 1972 un bataillon de volontaires. Ces dernièrs arrivent à Paris au terme d’une marche d’un mois au cours de laquelle ils font entendre le chant de guerre de l’armée du Rhun avec Rouget de Lisle, qui deviendra la Marseillaise par la suite. Après leur arrivée à Paris, les volontaires deviennent le 10 août, les héros de l’effondrement de la monarchie. La ville est mise au banc de la nation par les jacobins un an et demi plus tard, étant compromise dans le mouvement fédéraliste. Ainsi, au début de 1794, Marseille n’a cessé de subir de multiples rebondissements et des renversements d’image dans toute son histoire.

À la fin de la monarchie de juillet, la ville rêve de la république et s’insurge en juin 1848 après avoir repoussé Napoléon au profit de Louis XVIII, Marseille de bourde et Charles X. Après 20 ans d’opposition à Napoléon III, elle fait partie des premières villes de France à voter pour une municipalité socialiste en 1892.

Les profondes mutations et le Second Empire

À l’égal de Londres ou de New York, Marseille connait un essor qui lui fait sérieusement envisager de devenir l’une des capitales économiques du monde de 1830 à 1880. Ainsi, ses grandes compagnies poussent leurs relations et attendent en 1869 l’ouverture du canal de Suez. De plus, ses industries traditionnelles se développent et se modernisent. Des centres d’affaires à Marseille voient le jour. Il en est de même pour ses constructions mécaniques et navales, ainsi que sa chimie. C’est ce qui explique l’essor rapide de sa navigation à vapeur.